L’Europe revoit ses ambitions à la hausse. À l’occasion du forum Global Gateway organisé à Bruxelles les 9 et 10 octobre 2025, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé un nouveau seuil d’investissements de 400 milliards d’euros d’ici 2027, contre 300 milliards prévus initialement.
L’Afrique, première bénéficiaire de cette stratégie, a déjà reçu 80 milliards d’euros de financements. Parmi les projets emblématiques figurent le Corridor de Lobito (relie la Zambie à l’océan Atlantique via la RDC et l’Angola), la Grande Muraille verte contre la désertification du Sahel, et les usines africaines de vaccins BioNTech.
« Les dépendances économiques ne doivent plus être utilisées comme des armes », a martelé Ursula von der Leyen, visant sans la nommer la Chine, dont l’endettement de plusieurs pays africains inquiète Bruxelles.
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Mais l’Afrique appelle à une coopération équitable. Le président Cyril Ramaphosa a exhorté l’Europe à bâtir un partenariat « transformateur », centré sur les capacités locales. « Ces investissements ne doivent pas reproduire les schémas de dépendance », a-t-il souligné.
Le forum a aussi mis en avant une nouvelle plateforme de partenariat public-privé, pour mobiliser des capitaux privés face au recul de l’aide au développement.
Derrière les chiffres, se joue un enjeu stratégique, celui de faire de l’Afrique non plus un simple réceptacle d’aides, mais un acteur économique majeur dans les chaînes de valeur mondiales.
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