Le Burkina Faso vient d’amorcer une nouvelle ère pour son cinéma. Ce 8 octobre, le gouvernement a officiellement lancé le Faso Films Fonds (FFF), un mécanisme inédit de financement et de structuration du secteur audiovisuel national.
Doté d’un milliard de francs CFA sur fonds propres, ce dispositif vise à redonner souffle à une industrie qui, malgré son prestige historique, peinait à survivre.
« Nous voulons un cinéma de qualité, fait au Burkina Faso et pour le Burkina Faso », ont déclaré les autorités lors de la cérémonie d’inauguration. L’État espère que ce signal fort attirera à nouveau les partenaires internationaux, dans un contexte où le cinéma africain cherche à consolider ses bases économiques.
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En effet, le cinéma burkinabè vit un paradoxe : un rayonnement continental incarné par le FESPACO, mais une production nationale freinée par le manque de moyens, la fermeture de salles et l’exil des jeunes talents.
Le FFF entend donc briser ce cercle vicieux en soutenant l’ensemble de la chaîne ( scénaristes, producteurs, studios techniques, distributeurs et écoles de formation). Il financera aussi bien les courts et longs métrages que les séries, webséries, films d’animation ou résidences artistiques.
L’ambition affichée est de passer d’une logique d’événement à une logique d’écosystème durable. De cette manière, en soutenant la production locale et la coproduction internationale, le Burkina aspire à devenir un centre cinématographique important dans la région.
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