En France, le gouvernement a présenté ce mardi son projet de loi de finances 2026, placé sous le signe de la rigueur budgétaire. Présenté par le Premier ministre Sébastien Lecornu, le texte prévoit 30 milliards d’euros d’économies, mais devrait être amendé au Parlement, comme l’a déjà annoncé le chef du gouvernement.
Au cœur du projet, plusieurs mesures phares. La contribution exceptionnelle sur les grandes entreprises, instaurée en 2025, sera prolongée d’un an, mais réduite de moitié. Elle rapportera environ 4 milliards d’euros. Même logique pour la surtaxe sur les hauts revenus, appliquée aux foyers gagnant plus de 250.000 euros par an, reconduite pour un an avec un taux minimal d’imposition de 20 %.
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Autre nouveauté, une taxe sur les holdings patrimoniales, inspirée de modèles américains et irlandais, pour freiner les pratiques de contournement fiscal. Le texte prévoit aussi la suppression progressive de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) d’ici 2028, afin de soutenir la réindustrialisation du pays.
Sébastien Lecornu reprend également à son compte l’idée d’une « année blanche » : le gel des retraites de base et des prestations sociales en 2026, suivi d’une sous-indexation de 0,4 point dès 2027. L’abattement de 10 % sur les pensions serait remplacé par un abattement forfaitaire de 2.000 euros, bénéfique aux retraités modestes mais défavorable aux plus aisés.
Enfin, le gouvernement prévoit la suppression de 3.119 postes de fonctionnaires l’an prochain, principalement dans les agences et opérateurs publics, dans une logique de rationalisation.
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