La spirale des enlèvements et arrestations arbitraires se poursuit au Burkina Faso, avec la dernière victime en date : Jean-Jacques Ouedraogo, ex-procureur général près la cour d’appel de Ouagadougou. Il a été enlevé ce lundi 20 octobre en fin de journée par des agents de l’Agence nationale de renseignement (ANR).
Haut magistrat connu dans le pays, Ouedraogo s’était révélé en août 2023 en ordonnant le transfert de la tradipraticienne Larissa Nikiema, accusée de coups et blessures, à la Maison d’arrêt et de correction militaire de Ouagadougou (Maca).
LIRE AUSSI : Football : Cristiano Ronaldo et Lionel Messi se livrent un duel à distance
Larissa Nikiema, surnommée « Adja la guérisseuse de Komsilga », est perçue comme proche de la junte et du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, ce qui laisse certains spéculer sur un lien possible avec l’arrestation de l’ex-procureur.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte tendu pour la magistrature burkinabè. Le 13 octobre dernier, trois magistrats (Urbain Méda, Seydou Sanou et Benoit Zoungrana) avaient déjà été arrêtés sans motif officiel.
Contacté par RFI, le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (Samab) n’a pas commenté ces interpellations. À l’inverse, le barreau du Faso s’était publiquement indigné de l’arrestation le même jour de l’avocat Arno Sempebré, enlevé par trois hommes armés, et avait exigé sa libération immédiate.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
