Tout s’est déroulé dans un silence total, sans aucune communication officielle du gouvernement ni du cabinet de la Première ministre Judith Suminwa. Pourtant, selon plusieurs sources concordantes, la démission d’Aimé Boji Sangara, ministre du Budget, a bien été déposée et acceptée. Une décision qui ouvre la voie à son probable retour au perchoir du pouvoir législatif congolais.
Bien que le président Félix Tshisekedi ait déclaré ne pas vouloir s’immiscer dans les affaires internes du Parlement, son rôle d’autorité morale de l’Union sacrée, la coalition au pouvoir, lui confère une influence décisive dans ce processus. Selon le président intérimaire de l’Assemblée nationale, Isaac Tshilumbayi, le chef de l’État agit ici comme un arbitre des crises institutionnelles, dans un contexte politique encore marqué par l’après-Kamerhe.
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Originaire du Sud-Kivu sous le nom de Vital Kamerhe, Aimé Boji Sangara apparaît comme le favori pour lui succéder à la présidence de l’Assemblée nationale. Ce choix s’inscrirait dans une logique à la fois politique et stratégique. Membre de la même formation, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Boji est perçu comme une personnalité loyale et mesurée, disposant d’une ambition moins affirmée que celle de son mentor.
Pour certains observateurs, cette nomination réflète la volonté du président Tshisekedi de rééquilibrer les forces politiques au Sud-Kivu en fragmentant le leadership local, comme il l’a déjà fait dans d’autres régions du pays. En attendant la fixation de la date du scrutin interne, les tractations se poursuivent au sein de l’Union sacrée, où les appétits politiques ne manqueront pas de se manifester.
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