Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a procédé à un remaniement spectaculaire au sein des forces armées. Trois généraux ont été écartés le 22 octobre. Il s’agit de Keba Sangaré, de Nouhoum Ouattara et de Harouna Samaké. Ils sont remplacés respectivement par les généraux Elisée Jean Dao, Sambou Minkoro Diakité et Toumani Koné.
Ces changements interviennent dans un climat d’urgence. Selon des sources sécuritaires, la décision aurait été prise à la suite d’une réunion de crise du Conseil de défense. Les autorités reprochent aux officiers démis leurs « résultats insuffisants » sur le terrain et une mauvaise anticipation des attaques.
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Depuis plusieurs semaines, les attaques jihadistes du JNIM et de l’État islamique se rapprochent dangereusement de Bamako. Le groupe affilié à Al-Qaïda tente d’isoler la capitale et cible les routes d’approvisionnement et les convois militaires. La pénurie de carburant, causée par les attaques contre les camions-citernes en provenance du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, accentue la crise.
En plus de la menace sécuritaire, le Mali traverse une période de forte tension interne. La radiation récente des généraux Néma Sagara et Abass Dembélé avait déjà révélé des fractures au sein de la hiérarchie militaire.
Face à la multiplication des défis, Assimi Goïta cherche à reprendre la main et à afficher son autorité. Ce remaniement réflète la volonté du pouvoir de réorganiser l’appareil sécuritaire. Cependant, à Bamako, de nombreuses personnes se demandent si ces modifications seront suffisantes pour changer le cours d’un conflit qui s’enlise depuis plus de dix ans.
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