Encore inconnue il y a peu, Catherine Connolly s’impose aujourd’hui comme une figure singulière de la scène politique irlandaise. À 68 ans, cette ancienne avocate originaire de Galway a conquis les électeurs par son éloquence apaisée et son engagement affirmé, loin du ton formaté des campagnes traditionnelles.
Issue d’une famille modeste (son père charpentier a élevé seul quatorze enfants après la mort de leur mère), Catherine Connolly a bâti une image de proximité et de sincérité. Ses podcasts et ses prises de parole virales ont séduit une jeunesse avide de renouveau politique.
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Mais si la fonction présidentielle reste essentiellement symbolique, la nouvelle cheffe d’État entend en faire une tribune pour la justice internationale, en particulier sur la question palestinienne. Elle dénonce ce qu’elle appelle le « militarisme occidental », critique les dépenses d’armement européennes et s’oppose à la politique de l’OTAN en Ukraine.
Ses positions tranchées font néanmoins grincer des dents. À Dublin comme à Bruxelles, on redoute un choc diplomatique avec le gouvernement de centre droit. Accusée d’avoir visité la Syrie en 2018 dans des zones contrôlées par le régime d’Assad, elle rétorque qu’il s’agissait d’une mission d’observation humanitaire.
Catherine Connolly s’impose ainsi comme une présidente atypique, prête à faire entendre une voix indépendante, quitte à bousculer les équilibres établis.
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