samedi 15 novembre 2025

Afrique : les cinq pays africains les plus endettés auprès du FMI en octobre 2025

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Selon les récentes données du Fonds monétaire international (FMI), l’Égypte occupe la première place en Afrique en matière d’endettement avec un encours de 6,89 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS). Moteur économique du continent, le pays continue de solliciter des financements massifs pour soutenir ses projets d’infrastructures et stabiliser son économie dans un contexte mondial marqué par les tensions financières.

La Côte d’Ivoire se positionne en deuxième place avec 3,10 milliards de DTS. Le pays, engagé dans de grands projets structurants comme l’extension du port d’Abidjan, illustre la dynamique de croissance de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi sa dépendance accrue aux emprunts extérieurs.

Le Kenya, troisième du classement avec 3,01 milliards de DTS, s’appuie également sur les prêts internationaux pour financer d’importantes infrastructures, notamment dans les transports et l’énergie.

L’Angola arrive en quatrième position avec 2,66 milliards de DTS, signe d’une transition économique encore fragile après des décennies de dépendance pétrolière. Enfin, le Ghana ferme le top cinq avec 2,59 milliards de DTS, alors que le pays poursuit ses réformes macroéconomiques sous l’œil attentif du FMI.

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Cette hiérarchie révèle une réalité économique commune. En effet, la plupart des États africains continuent de recourir massivement à l’endettement extérieur pour soutenir leurs politiques de développement, souvent au détriment de leur soutenabilité financière.

Le FMI souligne que les dettes se sont alourdies sous l’effet combiné des investissements en infrastructures et des conséquences de la pandémie de COVID-19, qui a forcé plusieurs gouvernements à accroître leurs dépenses sociales et sanitaires.

Dans son rapport sur les perspectives économiques régionales, l’institution financière met également en garde contre la multiplication des emprunts intérieurs à des taux élevés, qui risquent de fragiliser les systèmes bancaires et d’évincer l’investissement privé.

Malgré ces risques, la croissance africaine devrait se maintenir à 4,1 % en 2025, portée par les réformes structurelles et la stabilisation progressive de certaines économies clés. Cependant, la persistance des vulnérabilités financières, monétaires et budgétaires met en évidence l’importance pour les gouvernements africains de concilier leurs aspirations de développement et leur gestion de la dette.

Ce classement du FMI rappelle que l’Afrique avance, mais souvent à crédit.

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