Le Parlement djiboutien a voté, dimanche, à l’unanimité la suppression de la limite d’âge pour les candidats à la présidence. Par ce vote, les députés lèvent ainsi le dernier obstacle constitutionnel à une nouvelle candidature d’Ismaël Omar Guelleh, 77 ans, au pouvoir depuis 1999.
« L’Assemblée nationale a ratifié aujourd’hui la suppression de la limite d’âge, c’est donc officiel », a confirmé le président de l’Assemblée nationale, Dileita Mohamed Dileita à l’AFP.
Avec l’unanimité des 65 députés présents, l’Assemblée a validé la suppression de l’article constitutionnel qui limitait à 75 ans l’âge des candidats à la présidence. Un résultat attendu, car, le parti présidentiel domine largement l’hémicycle.
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Cette modification constitutionnelle avait déjà été adoptée une première fois le 26 octobre. Le chef de l’État avait alors le choix entre un référendum ou un second vote parlementaire ; il a opté pour la voie législative.
Ismaël Omar Guelleh, figure politique centrale de la Corne de l’Afrique, dirige Djibouti depuis plus de vingt-cinq ans. Son régime est souvent salué pour la stabilité qu’il maintient dans une région en proie aux crises, mais reste critiqué pour son autoritarisme et l’absence d’alternance politique.
Situé à un carrefour stratégique, Djibouti abrite plusieurs bases militaires étrangères (américaine, française, chinoise et japonaise) qui témoignent de son importance géopolitique.
Cette réforme ouvre la voie à une nouvelle candidature d’Ismaël Omar Guelleh lors de la prochaine présidentielle, prévue en 2026.
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