La santé n’a pas de prix, surtout lorsqu’il s’agit de consommer du vin de palme encore appelé sodabi. Pour éviter les contrefaçons dangereuses, des experts et producteurs recommandent plusieurs astuces simples mais fiables pour distinguer un sodabi authentique du faux.
Selon les distillateurs traditionnels, le vrai sodabi n’attire pas les mouches lorsqu’il est exposé à l’air libre. À l’inverse, les produits frelatés, souvent mélangés à du sucre ou à des substances chimiques, attirent rapidement les insectes. Autre signe trompeur, la boisson perd sa texture et se transforme en eau.
Un test domestique simple consiste à appliquer quelques gouttes de la boisson sur l’intérieur du coude. Après avoir refermé le bras quelques instants, une sensation glissante ou visqueuse indique généralement la présence d’additifs ou d’impuretés. Le sodabi traditionnel, distillé de manière artisanale, ne provoque aucune réaction particulière.
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Dans les zones réputées pour leur savoir-faire (Adja), les producteurs utilisent des testeurs professionnels pour certifier la pureté du sodabi. Ces instruments, basés sur la mesure du degré d’alcool et la détection d’éléments étrangers, constituent la méthode la plus fiable pour valider la qualité du produit.
Bien plus qu’une boisson, le sodabi (ou « apévia » au Togo) représente un symbole culturel et identitaire du Bénin. Sa production artisanale soutient des milliers de familles rurales. Mais face à la montée des contrefaçons, la santé publique et le patrimoine culturel sont menacés.
En apprenant à reconnaître un sodabi frelaté, les consommateurs protègent à la fois leur santé et un savoir-faire ancestral profondément ancré dans la tradition béninoise.
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