Au Sénégal, le directeur général d’une société locale, a été entendu ce lundi pour des faits de harcèlement sexuel supposé. L’homme est accusé par son ancienne employée d’avoir tenté d’obtenir des faveurs sexuelles en échange de promesses professionnelles.
Selon les éléments de l’enquête, A.S. a travaillé comme responsable des opérations dans l’entreprise de P.M.T. d’avril à juillet 2024, avec un salaire mensuel d’un million de FCFA. Elle a démissionné au bout de quatre mois pour des raisons de harcèlement moral et sexuel.
L’affaire a pris une tournure plus inquiétante après sa démission. A.S. raconte qu’en août 2025, P.M.T. l’a sollicitée à plusieurs reprises et lui a proposé de la réintégrer avec une promotion à un poste de directrice générale, à condition qu’elle accepte une relation intime. Il est allé jusqu’à lui promettre un véhicule de son choix. La plaignante a refusé et quitté définitivement l’entreprise.
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La situation s’est compliquée lorsqu’elle a reçu une convocation du commissariat central, remise directement par P.M.T., assortie de menaces implicites sur sa liberté si elle ne revenait pas dans la société. A.S. a également présenté aux enquêteurs un enregistrement audio où le prévenu tient des propos à caractère sexuel.
Interrogé à la barre, P.M.T. a reconnu les propos indécents, mais a nié toute accusation de harcèlement sexuel. Il affirme que les enregistrements avaient pour but de repousser et d’humilier la plaignante. Il soutient également avoir découvert des malversations financières après le départ d’A.S., portant sur des sommes de plusieurs dizaines de millions de francs CFA.
Pour Me Abdou Dialy Kane, avocat de la partie civile, les faits de harcèlement sont avérés et justifient une réparation symbolique. Le procureur de la République a requis l’application stricte de la loi. Du côté de la défense, Me Youssou Guéye et Me Thioub contestent la qualification de harcèlement sexuel. Le verdict du tribunal est attendu.
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