Au Niger, la situation de la liberté de la presse continue de se détériorer. Trois journalistes ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Kollo, selon des sources locales. Il s’agit de Ibro Chaibou, secrétaire de rédaction de la radio-télévision Saraounia, de Youssouf Seriba, directeur de publication des Échos du Niger, et d’Oumarou Kané, fondateur du journal Le Hérisson.
Face à cette décision, Josué Blaise Mbanga Kack, vice-président de l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), a dénoncé une atteinte grave aux libertés fondamentales.
« Nous demandons tout de suite la libération de tous ces journalistes sans condition. Il est inconcevable que la publication d’une invitation à couvrir un événement public, pratique courante pour toutes les rédactions, soit considérée comme une atteinte à l’ordre public », a-t-il déclaré.
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Pour Mbanga Kack, ces arrestations traduisent une stratégie de rétrécissement du paysage médiatique, accompagnée d’intimidations, de menaces et d’inculpations arbitraires. « Cette situation alimente l’autocensure sur des sujets d’intérêt national. Personne n’est gagnant dans cette affaire, et les journalistes ne sont pas des ennemis, mais des vigiles de l’information », a-t-il insisté.
De son côté, Sadibou Marong, directeur du bureau de Reporters sans frontières (RSF) pour l’Afrique subsaharienne, a également appelé les autorités nigériennes à mettre fin aux poursuites. « Nous demandons aux autorités du Niger de les libérer immédiatement et de stopper cette procédure judiciaire qui n’a pas lieu d’être », a-t-il affirmé.
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