Une course de plus de 600 kilomètres a fait les gros titres des journaux. En effet, il y a quelques mois, un chauffeur de taxi d’Avignon s’est retrouvé accusé d’avoir dérobé de l’argent et des bagages au vice-Premier ministre britannique David Lammy et à son épouse. Le parcours entre Forlì (Italie) et Flaine (France) avait fait l’objet d’une large couverture médiatique des deux côtés de la Manche.
Tout a commencé le 11 avril dernier. Selon le procureur de Bonneville, Boris Duffau, un désaccord tarifaire aurait rapidement dégénéré. À l’arrivée, la tension est montée autour du montant de la course. Le chauffeur qui estime que le paiement n’avait pas été complet, aurait repris la route avec les bagages du couple restés dans le coffre. Le lendemain, il a déposé les effets personnels au poste de police de la commune.
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Entre-temps, la presse britannique a parlé de vol, et le Foreign Office est intervenu pour soutenir le ministre. David Lammy a assuré que le règlement avait été effectué. Le chauffeur, de son côté, a dénoncé un comportement agressif du ministre et a maintenu que la totalité du montant n’avait pas été payée. L’incident, amplifié par les médias, a rapidement pris des allures diplomatiques.
Après plusieurs mois d’enquête, le tribunal correctionnel de Bonneville a relaxé le chauffeur de taxi, faute de preuves. Le parquet a reconnu que les éléments matériels du vol n’étaient pas établis avec certitude, précisant que le chauffeur n’avait jamais dissimulé les bagages et les avait restitués rapidement. Selon le procureur, il s’agissait davantage d’un malentendu commercial que d’un délit pénal.
Si David Lammy, désormais vice-Premier ministre et ministre de la Justice, n’a pas commenté cette décision, l’affaire restera une anecdote insolite dans sa carrière. Quant au chauffeur, il ressort blanchi mais amer après plusieurs mois de procédure et une médiatisation disproportionnée.
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