Au Nigeria, le Department of State Services (DSS) a procédé au licenciement de 115 agents, selon un communiqué rendu public le 4 novembre 2025. Cette mesure s’inscrit dans les réformes sécuritaires menées par le président Bola Tinubu, quelques jours après un vaste remaniement au sein de l’armée.
Le DSS, organe de renseignement intérieur placé sous l’autorité directe de la présidence, joue un rôle central dans la prévention du terrorisme et la protection des institutions de l’État. Créé à la fin des années 1980, il opère dans les 36 États du pays et reste l’un des services les plus influents du dispositif de sécurité nigérian.
Les autorités affirment que cette vague de renvois vise à « restaurer la discipline et la confiance » au sein du service. Des données publiées sur le site officiel du DSS indiquent que plusieurs révocations avaient déjà été enregistrées dès avril 2025. Il s’agirait donc d’une réforme préparée de longue date.
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Fait inhabituel, la liste nominative des agents licenciés, accompagnée de leurs photos, a été mise en ligne. Certains observateurs dénoncent une atteinte à la confidentialité des ex-agents, d’autres saluent un acte de transparence inédit dans une institution souvent opaque.
Cette décision survient dans un climat politique chargé, après des rumeurs de complot militaire fin octobre. Les autorités ont démenti toute tentative de coup d’État, précisant que les arrestations récentes relevaient de simples mesures disciplinaires.
Par ses gestes d’autorité, Bola Tinubu veut affirmer son contrôle sur l’armée et redonner souffle à un système sécuritaire jugé défaillant.
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