En Navarre (Espagne), cinq personnes ont été arrêtées après qu’une adolescente de 14 ans a été vendue par ses parents à une autre famille contre 5.000 euros, des denrées alimentaires et cinq bouteilles de whisky, a rapporté le média local Segre le 8 novembre.
Le couple, issu de la communauté rom et installé en Navarre, avait déscolarisé la fillette et l’avait contrainte à faire la manche pendant plusieurs mois. Les acheteurs, résidant à Pla d’Urgell, prévoyaient de la marier à leur fils.
L’adolescente a été retrouvée par les forces de l’ordre dans la ville de Borges Blanques, en Catalogne, et placée dans un centre de protection où elle bénéficie de soins et d’un accompagnement spécialisé.
Parmi les personnes mises en examen figurent les deux parents de la victime, le couple acheteur et leur fils, tous accusés de traite d’être humain en vue d’un mariage forcé.
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Selon les Mossos d’Esquadra, près d’une vingtaine de cas de mariages forcés ont été recensés depuis 2009 dans la zone catalane du Ponent. Neuf concernaient des adultes, les autres des mineurs. La majorité de ces situations ont été signalées par l’entourage des victimes, mais parfois par les victimes elles-mêmes.
En mars 2025, une experte de l’ONU avait alerté sur la hausse mondiale de la traite des enfants, un crime jugé « peu coûteux et peu risqué ». D’après le dernier Rapport mondial sur la traite des personnes, les enfants représentent 38 % des victimes identifiées, avec une augmentation marquée par rapport à 2019. Les petites filles et les femmes restent les plus touchées.
Najat Maalla M’jid, politicienne marocaine et représentante de l’ONU, avait alors dénoncé que « le nombre réel d’enfants victimes est probablement beaucoup plus élevé que le nombre signalé, les enfants étant souvent peu visibles parmi les victimes ».
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