Ce mardi 11 novembre 2025, la Guinée vit une journée historique avec l’exportation des premières tonnes de fer extraites de l’immense mine de Simandou depuis le port de Morébaya, au sud de Conakry, où une cérémonie marque l’événement. Attendue depuis près de 30 ans, la mise en exploitation du site symbolise à la fois un tournant économique et un levier politique pour la junte au pouvoir.
Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), dirigé par Mamadi Doumbouya, a fait de Simandou l’un de ses principaux leviers de communication depuis le coup d’État de 2021. La junte profite de l’inauguration pour lancer sa campagne à la présidentielle prévue le 28 décembre, et met en avant le programme « Simandou 2040 », plan quinquennal pour faire du minerai de fer guinéen un moteur de croissance comparable au rôle du pétrole pour les pays du Golfe.
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Selon un rapport du FMI, l’exploitation de Simandou pourrait générer un supplément de croissance de 26 % d’ici 2030, tout en ayant déjà permis la création de dizaines de milliers d’emplois. Ce projet reste au cœur des ambitions économiques de la Guinée, tout en renforçant l’image de la junte auprès de la population.
Deux chefs d’État africains participent aux festivités. Il s’agit de Brice Oligui Nguema, président du Gabon, et Paul Kagame, président du Rwanda. Conakry accueillera d’ailleurs à partir du 12 novembre un sommet sur l’intelligence artificielle organisé par Smart Africa, auquel participera le président rwandais.
La mise en exploitation de Simandou réflète un double enjeu, à la fois pour transformer durablement l’économie minière guinéenne et pour consolider la position politique de la junte en vue de la présidentielle de décembre.
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