L’administration Trump durcit sa politique migratoire. Une directive interne du Département d’État recommande désormais aux agents consulaires d’examiner l’état de santé des demandeurs de visa d’immigrant, dont l’indice de masse corporelle. L’obésité est désormais citée parmi les affections pouvant justifier un refus d’entrée permanente aux États-Unis.
Selon le document consulté par plusieurs médias américains, les agents doivent évaluer si un candidat risque de devenir une charge publique, c’est-à-dire dépendre de l’aide publique pour couvrir ses frais médicaux.
La directive inclut plusieurs pathologies, parmi lesquelles maladies cardiovasculaires, troubles respiratoires, diabète, cancers et troubles mentaux. Les agents doivent également vérifier les ressources financières des candidats pour s’assurer qu’ils peuvent financer leurs soins sans recourir à l’aide publique.
LIRE AUSSI : Ukraine : un proche de Zelensky accusé d’avoir volé 100 millions de dollars
« Notre priorité est de garantir que le système d’immigration ne devienne pas un fardeau pour le peuple américain », a déclaré Tommy Pigott, porte-parole du Département d’État, interrogé par le Daily Mail. La mesure ne concerne que les visas d’immigration permanents, et non les visas temporaires, comme les B-2 touristiques.
Des experts en santé estiment que l’obésité peut entraîner des affections chroniques coûteuses, comme l’apnée du sommeil ou l’hypertension qui nécessitent des traitements pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de dollars sur une vie.
Cette directive s’inscrit dans une politique de durcissement migratoire menée depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Outre le critère de santé, l’administration a instauré un droit annuel de 100 000 dollars pour certains visas H-1B et une « carte or » permettant d’accélérer la délivrance de visas contre contribution financière.
L’introduction de l’obésité dans les critères de refus relance le débat éthique et politique. Pour les défenseurs des droits humains, il s’agit d’une discrimination sanitaire, tandis que les partisans du président considèrent la mesure comme un moyen de protéger le budget public.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
