Le Togo fait face à une pression budgétaire. Selon les données officielles publiées à la fin du premier semestre 2025, le service de la dette publique (qui regroupe le remboursement du capital et le paiement des intérêts) a atteint 648,2 milliards de francs CFA. Ce montant représente plus d’un franc sur deux prélevés par le fisc.
À titre de comparaison, les recettes fiscales totales s’établissent à environ 1 250 milliards de francs CFA, dont plus de 51 % ont été consacrés au règlement des dettes intérieures et extérieures. Cette situation réflète la marge de manœuvre limitée du gouvernement pour financer les dépenses sociales, les investissements publics ou les réformes économiques.
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Une grande partie du service de la dette concerne les emprunts contractés sur les marchés régionaux, notamment via les obligations du Trésor. Le Togo a aussi fait face au règlement de plusieurs emprunts extérieurs, dans un climat économique fragilisé par la montée des taux d’intérêt et le fléchissement de l’activité.
Les autorités togolaises assurent toutefois que le niveau d’endettement reste soutenable, grâce à une gestion prudente et à des perspectives de refinancement favorables. Le gouvernement mise sur une meilleure mobilisation des recettes intérieures, la diversification de l’économie et un accroissement des investissements privés pour restaurer l’équilibre budgétaire.
Mais selon plusieurs observateurs, la contrainte de la dette réduit la capacité de l’État à financer les secteurs prioritaires comme la santé, l’éducation ou les infrastructures. Une situation qui rappelle l’urgence pour Lomé de concilier discipline budgétaire et soutien à la croissance inclusive.
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