Si Donald Trump avait simplement décidé de bouder le sommet du G20, prévu les 22 et 23 novembre à Johannesburg, il aurait suffi de rester chez lui. Mais le président américain a choisi d’aller plus loin. En effet, le président américain a choisi de transformer son absence en une véritable croisade contre l’Afrique.
Selon lui, certains pays du continent s’en prennent « aux Blancs » et « aux chrétiens ». En conséquence, aucun représentant de son administration ne participera à cette rencontre annuelle. « Tant pis pour eux », a répliqué Cyril Ramaphosa, président sud-africain, face à la polémique.
Le chef de l’État sud-africain a rappelé, le 12 novembre, que le sommet aurait lieu avec ou sans Washington. « D’autres chefs d’État seront présents et nous prendrons des décisions essentielles. Mieux vaut être à l’intérieur qu’à l’extérieur de la tente », a-t-il insisté. Du côté américain, le prétexte invoqué se fonde sur une accusation selon laquelle Pretoria persécuterait sa minorité blanche. Washington compare cette situation aux critiques sud-africaines de la politique israélienne à Gaza, qualifiée de « génocide » devant la Cour internationale de justice.
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Joignant l’acte à la parole, l’administration Trump a accordé le statut de réfugiés à des Afrikaners, descendants des premiers colons européens et anciens tenants de l’apartheid. Réagissant à cette mesure, Enoch Godongwana, ministre des Finances sud-africain, a dénoncé de « fausses accusations de génocide basées sur la peur, la haine et la désinformation ».
Donald Trump ne sera pas le seul absent. L’Argentin Javier Milei, proche du président américain, ne participera pas non plus, son pays étant représenté par le ministre des Affaires étrangères, Pablo Quirno. Sur le plan économique, le sommet abordera l’allègement de la dette des pays en développement, le financement de l’adaptation au changement climatique et la promotion d’une croissance inclusive. Pour la diplomatie américaine, représentée par Marco Rubio, ces initiatives sont jugées… « anti-américaines ».
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