jeudi 20 novembre 2025

Miss France 2026 : une candidate brise le silence sur ses violences subies

À 24 ans, Hervian Kamillat aborde la scène Miss France avec une maturité forgée par la résilience. Élue Miss Mayotte 2025, la jeune femme s’apprête à représenter l’archipel lors de l’élection nationale prévue dans moins d’un mois.

Derrière son sourire rayonnant et sa prestance naturelle, elle porte une histoire, celle de la douleur, qu’elle décide aujourd’hui d’assumer publiquement afin de défendre les femmes victimes de violences.

Un parcours marqué par Mayotte et la passion du cinéma

Née à Nanterre, Hervian grandit à Mayotte, un territoire qui façonne ses valeurs et son regard sur le monde. Elle y reste jusqu’à ses 18 ans avant de revenir en Métropole pour poursuivre des études d’art dramatique, d’abord au conservatoire puis en école de cinéma.

Dans un entretien à Paris Match, elle raconte une jeunesse partagée entre culture mahoraise, passions artistiques et volonté de s’élever. « Je suis née à Nanterre, mais j’ai grandi à Mayotte jusqu’à mes 18 ans. Je suis revenue en Métropole poursuivre mes études au conservatoire d’art dramatique puis en école de cinéma, pour devenir actrice. Je suis passionnée par l’art du théâtre, du cinéma, de la musique et de l’écriture. Je joue la guitare électrique et le piano. Et j’aime voyager, cela me ressource et m’ouvre l’esprit », a-t-elle confié.

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Sa candidature à Miss Mayotte, puis à Miss France, relève d’un besoin de dépassement personnel. Étudiante, elle cherche à montrer une facette d’elle encore discrète, tout en s’appuyant sur le soutien indéfectible de ses proches. « Ma famille et mes amis me soutiennent énormément. Je reste extrêmement reconnaissante de les avoir dans ma vie », a-t-elle ajouté.

Un engagement né de blessures intimes

Si Hervian séduit par son élégance, elle touche par sa force. Pour la première fois, elle révèle avoir subi des violences au cours de sa vie, un traumatisme qu’elle choisit de transformer en combat public. Elle défend la lutte contre les violences psychologiques, conjugales ou sexuelles, ainsi que la lutte contre le racisme. « Ayant moi-même fait les frais de certaines de ces violences, je considère essentiel de défendre ces causes. Elles représentent un combat de tous les jours », a-t-elle rappelé.

En portant ces thèmes sur la scène Miss France, elle souhaite offrir une voix à celles qui n’en ont pas toujours. À quelques semaines de l’élection, Miss Mayotte se positionne comme l’une des candidates les plus engagées de cette édition, déterminée à transformer ses épreuves en message d’espoir.

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