Fernando Dias, candidat indépendant, et le camp du président sortant Umaro Sissoco Embalo ont tous deux revendiqué lundi la victoire à l’élection présidentielle tenue ce week-end en Guinée-Bissau, alors que le pays attend les résultats officiels.
Dias, considéré comme le principal concurrent, a félicité les électeurs pour leur mobilisation et affirmé que ce scrutin démontrait la volonté de changement du peuple, selon le journal en ligne indépendant O Democrata GB.
« Nous possédons nos données et connaissons le résultat. Cette élection a été remportée dès le premier tour. Nous attendons simplement la confirmation de l’organe électoral », a-t-il indiqué. Il a ajouté que sa candidature avait obtenu un avantage dans presque toutes les régions du pays.
Plus tôt, l’homme avait dénoncé des tentatives présumées d’ingérence dans le comptage des votes. Son camp bénéficie du soutien de l’ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira, principal adversaire d’Embalo lors du second tour en 2019. Cette année, Pereira a été disqualifié après que les autorités ont indiqué qu’il avait déposé ses documents en retard.
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De son côté, Oscar Barbosa, porte-parole de la campagne d’Embalo, a assuré à Bissau que leur candidat avait remporté l’élection et que « aucun second tour n’aurait lieu ».
La commission électorale a promis d’annoncer le résultat final d’ici jeudi et a mis en garde contre toute publication de résultats non officiels par les électeurs, candidats, partis ou médias. Environ la moitié des 2,2 millions d’habitants du pays pouvait voter. Le taux de participation a été estimé à plus de 65 %.
Lundi, une coalition d’observateurs électoraux, incluant l’Union africaine et la CEDEAO, a exhorté toutes les parties à attendre l’annonce officielle. L’ambassadeur du Ghana Baba Kamara, chef de la mission d’observation de la CEDEAO, a déclaré que le processus électoral s’était déroulé correctement. Plus de 200 observateurs internationaux étaient présents, représentant la CEDEAO, l’Union africaine et la Communauté des pays de langue portugaise.
Douze candidats étaient en lice pour la présidence. Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, plusieurs tentatives de coup d’État ont été rapportées contre Embalo.
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