Le Programme alimentaire mondial (PAM) tire la sonnette d’alarme au Nigeria. D’ici à 2026, 35 millions de personnes pourraient être touchées par une grave faim, un seuil inédit pour le pays et pour l’ensemble du continent africain.
Cette crise alimentaire découle en grande partie des attaques répétées de groupes armés dans le nord du pays. Ces violences empêchent de nombreux agriculteurs d’exploiter leurs terres.
Le PAM précise que l’État de Borno, épicentre de la crise, comptera au moins 15 000 personnes confrontées à une faim catastrophique et à des conditions proches de la famine. L’agence de l’ONU classe cet État en phase 3, le niveau le plus élevé de son échelle d’insécurité alimentaire. Ce seuil extrême a déjà été observé dans certaines zones de la bande de Gaza et du Soudan.
La situation s’aggrave également avec la réduction de l’aide alimentaire internationale, notamment celle de l’Agence des États-Unis pour le développement international. Le PAM avertit que les communautés rurales agricoles sont les plus touchées par cette crise, qui pourrait devenir la plus grave du Nigeria depuis une décennie.
Le Programme alimentaire mondial appelle à une mobilisation urgente des acteurs nationaux et internationaux pour limiter l’impact de cette crise et protéger les populations vulnérables. La sécurisation des zones agricoles et le soutien aux familles affectées constituent des mesures prioritaires pour éviter une famine à grande échelle dans le nord du Nigeria.
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