En juillet dernier, un jeune Ukrainien de 17 ans a parcouru 800 kilomètres depuis sa maison dans l’est du pays pour récupérer une bombe et un téléphone dissimulés dans un parc de Rivne, dans l’ouest. Il affirmait qu’on lui avait promis 2 000 dollars, soit environ 1 138 646 FCFA, pour placer un engin explosif dans une camionnette utilisée par le service militaire de conscription ukrainien.
« Quand je branchais les fils, j’ai pensé que ça allait exploser. J’ai cru que j’allais mourir », a-t-il confié à la BBC. Son récit révèle le recrutement ciblé de mineurs par des réseaux liés à la Russie, qui les rémunèrent pour commettre des actes de sabotage et autres attaques contre l’Ukraine. Son identité a été modifiée pour des raisons de sécurité.
Selon les instructions qu’il avait reçues, Vlad devait configurer son téléphone pour diffuser l’action en direct à ses recruteurs, afin que la bombe soit déclenchée à distance dès qu’une personne entrerait dans le véhicule. Toutefois, les services de sécurité ukrainiens (SBU) surveillaient la situation et ont neutralisé l’attentat avant qu’il ne se produise.
Aujourd’hui âgé de 18 ans, Vlad attend son procès pour terrorisme, un crime passible de 12 ans de prison. Depuis sa cellule ultra-sécurisée de Rivne, il admet avoir envisagé la possibilité de tuer quelqu’un. « J’y ai pensé. Mais personne n’aime les conscrits. Je me suis dit : bon, je ferai comme tout le monde », dit-il.
La SBU indique que plus de 800 Ukrainiens ont été identifiés comme recrutés par la Russie ces deux dernières années, dont 240 mineurs, certains âgés de seulement 11 ans. Le phénomène concerne également des enfants plus jeunes, selon Anastasiia Apetyk, experte en cybersécurité. « Ils ont essayé de recruter des enfants de neuf ou dix ans », précise-t-elle.
LIRE AUSSI : Bénin : coton et riz, véritables fers de lance du commerce extérieur
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
