Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a souligné, dimanche 30 novembre 2025, le rôle »puissant » que peut jouer la culture face aux crises multiformes. C’était à l’occasion du lancement au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Rose de Dakar, de la cérémonie d’ouverture officielle de la première édition du Festival ouest-africain des arts et de la culture (ECOFEST). A l’en croire, aucun acquis politique ou économique ne demeure éternel s’il ne repose pas sur la culture.
»L’actualité géopolitique nous montre, avec force, qu’aucun acquis politique ou économique ne dure s’il ne s’appuie pas sur la culture. Face aux crises multiformes sécuritaires et économiques, environnementales qui installent la méfiance et menacent nos communautés, la culture reste notre rempart le plus puissant et notre meilleur levier d’action », a déclaré le Premier ministre.
La cérémonie s’est déroulée devant un parterre de personnalités dont le commissaire du département Développement humain à la commission de l’UEMOA, Mamadu Serifo Diakité, et la commissaire au Développement humain et aux Affaires sociales de la CEDEAO, Fatou Sow Sarr, à l’origine de ce festival.
Ousmane. Sonko estime que le thème « Mutations et crises politiques en Afrique de l’Ouest : que peut faire la culture ? » retenu pour cette première édition d’ECOFEST possède une « pertinence brûlante ».
« Que peut accomplir la culture ? Elle peut tout, car elle se trouve partout. Elle peut rassembler là où la politique divise. Elle peut réparer là où les conflits déchirent. Elle peut inspirer là où le doute paralyse », a affirmé le chef du gouvernement sénégalais devant une salle comble qui a accueilli des délégations issues des douze pays engagés dans cette manifestation culturelle sous-régionale.
Pour Ousmane Sonko, « le but de ce festival reste essentiel : promouvoir l’intégration, la cohésion sociale, la paix et le développement à travers la culture ».
Il souligne que cette ambition correspond parfaitement à la politique menée par le gouvernement du Sénégal avec l’organisation récente du premier Forum du livre et de la lecture (16 et 17 octobre 2025) et l’hommage national dédié au professeur Amadou Makhtar Mbow (28 octobre dernier), « figure éminente du panafricanisme et de la souveraineté intellectuelle ».
« Notre mission consiste à faire de la culture un pilier de notre développement économique et social et un vecteur de notre souveraineté intellectuelle et morale », a rappelé le Premier ministre.
Il a adressé ses félicitations aux comités d’organisation du Sénégal, de la CEDEAO et de l’UEMOA, aux ministres de la Culture Khady Diène Gaye et Amadou Ba, ainsi qu’au secrétaire d’État Bakary Sarr, et a décerné une mention spéciale à la commissaire Fatou Sow Sarr qui, selon lui, n’a ménagé aucun effort pour rendre possible la tenue de cette première édition d’ECOFEST.
Le Premier ministre s’est dit heureux d’avoir vécu un »grand moment de partage, d’échange et de générosité artistique » durant cette »magnifique » cérémonie animée par des prestations d’artistes tels que Sidiki Diabaté du Mali, Ismaël Lo du Sénégal, Gyakie du Ghana, Solange Cesarovna du Cap-Vert et la Compagnie nationale Daniel Sorano avec son spectacle »Pour que jamais le pagne ne s’effiloche » du créateur et metteur en scène Mamadou Seyba Traoré.
Il a invité le public sénégalais, surtout la jeunesse, à s’approprier ce festival prévu jusqu’au 6 décembre prochain et à investir les espaces d’exposition, de concerts et de débats avec une énergie positive et une véritable soif d’apprendre.
Ousmane Sonko a profité de cette tribune pour appeler la CEDEAO et l’UEMOA à renforcer leurs mécanismes de soutien destinés à la création ainsi qu’aux industries culturelles et créatives, car, affirme-t-il, »la culture représente le chemin le plus court d’un peuple à un autre ».
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