mercredi 3 décembre 2025

Burkina Faso : Traoré durcit les règles sur l’acceptation des aides étrangères

Le gouvernement burkinabè adopte une posture plus ferme sur l’acceptation des dons et appuis financiers provenant de l’extérieur. Dans une directive adressée aux présidents d’institutions et aux membres du gouvernement, le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, fait connaître une instruction directe du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, qui demande un recentrage de la coopération internationale sur la « dignité » et la défense des intérêts nationaux.

La note insiste sur le fait que toute aide ou soutien financier doit désormais répondre à des critères stricts et conformes aux priorités nationales. Les autorités exigent que chaque projet ou financement externe fasse l’objet d’une évaluation préalable afin de garantir qu’il ne compromette ni la souveraineté, ni les choix stratégiques du pays. Le gouvernement souligne également que les contributions extérieures ne doivent en aucun cas imposer de conditions contraires aux valeurs ou aux engagements de l’État burkinabè.

Cette directive s’inscrit dans une période où les autorités exigent davantage de transparence et de traçabilité dans la gestion des fonds. Le capitaine Traoré et son équipe insistent sur le fait que la coopération internationale ne doit pas se limiter à une relation financière, mais constituer un partenariat fondé sur le respect mutuel et la protection des intérêts du Burkina Faso. Le Premier ministre appelle par ailleurs les ministres et institutions à informer rapidement les services compétents de toute offre de financement ou de don, afin que les décisions soient prises dans un cadre officiel et documenté.

Le gouvernement avertit que toute initiative menée en dehors de ce cadre pourra être considérée comme nulle et entraîner des sanctions à l’encontre des responsables impliqués. Cette mesure traduit une volonté de renforcer l’autonomie du pays et de limiter les risques de dépendance ou d’ingérence étrangère.

Les observateurs politiques estiment que cette directive reflète la détermination du régime à asseoir une politique de coopération basée sur la dignité et la souveraineté. Ils notent également que cette orientation pourrait influencer les relations avec les partenaires traditionnels et les institutions multilatérales, en les incitant à adopter des approches plus respectueuses et concertées avec les autorités burkinabè.

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