vendredi 5 décembre 2025

Australie : Meta supprime les comptes des moins de 16 ans

Le géant américain Meta a annoncé ce jeudi 4 décembre 2025 la suppression progressive des comptes australiens d’utilisateurs âgés de moins de 16 ans sur Instagram, Threads et Facebook. Cette opération intervient six jours avant l’entrée en vigueur d’une interdiction nationale qui vise tous les réseaux sociaux. Une mesure inédite voulue par Canberra pour protéger les mineurs des algorithmes jugés « prédateurs ».

Selon un porte-parole du groupe, Meta « met tout en œuvre » afin d’éliminer les comptes concernés d’ici le 10 décembre, tout en reconnaissant que la mise en conformité prendra la forme d’un processus étalé. Les jeunes utilisateurs peuvent toutefois télécharger l’intégralité de leur historique. L’entreprise affirme également qu’une notification les avertira, avant leurs 16 ans, de la possibilité de retrouver l’accès à leurs plateformes, avec une restauration complète de leurs contenus.

La mesure doit toucher plusieurs centaines de milliers de mineurs, notamment les 350 000 Australiens de 13 à 15 ans inscrits sur Instagram. Elle s’impose également aux plateformes TikTok, Snapchat et Twitch, tandis que WhatsApp, Pinterest et Roblox échappent temporairement au dispositif.

Meta demande parallèlement une responsabilité accrue des magasins d’applications. Selon la plateforme, la vérification de l’âge à leur niveau éviterait aux adolescents une répétition des contrôles sur chaque plateforme.

De son côté, YouTube juge l’interdiction « précipitée » mais annonce la fermeture automatique des comptes liés à des profils Google qui affichent moins de 16 ans. Les mineurs pourront continuer d’accéder au site sans connexion, sans bénéficier toutefois des outils de protection et de filtrage qui leur étaient destinés.

Le gouvernement australien reconnaît des limites initiales et anticipe que certains jeunes utilisateurs contourneront les contrôles en attendant une amélioration du système. Le Premier ministre Anthony Albanese critique des réseaux qu’il qualifie de « plateformes de pression sociale », accusés de générer stress, escroqueries et dangers liés à la prédation.

Les opérateurs qui ne démontrent pas des « avancées raisonnables » s’exposent à des sanctions pouvant atteindre 28 millions d’euros, un concept encore flou pour les entreprises. La ministre des Communications, Anika Wells, reproche à YouTube sa position et affirme que la plateforme doit reconnaître ses lacunes et contribuer activement à la protection des jeunes Australiens.

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