Pour de nombreux voyageurs, prendre un taxi après un long vol peut se transformer en expérience stressante. Une étude internationale de la plateforme AllClear, basée sur plus de 30 000 témoignages de voyageurs, révèle que les arnaques dans ce secteur restent fréquentes et parfois très organisées.
La Turquie domine le classement mondial des destinations les plus touchées, suivie de l’Inde, de la Thaïlande, du Vietnam et de l’Égypte. Le Maroc figure à la 8e place avec plus de 1 300 signalements, juste derrière le Mexique et devant les États-Unis. La France apparaît également, en 11e position.
Les fraudes se concentrent souvent autour des zones aéroportuaires, où les voyageurs fatigués deviennent des cibles faciles. Parmi les méthodes les plus répandues figurent l’approche de rabatteurs non officiels qui attirent les voyageurs avec des courses prétendument avantageuses avant d’exiger un montant bien plus élevé à l’arrivée, ainsi que la manipulation du compteur, parfois hors service ou volontairement trafiqué.
Pour se protéger, les experts recommandent de privilégier les stations de taxis officielles, de vérifier que le compteur est activé dès le départ et de refuser tout chauffeur qui ne respecte pas cette règle.
Au Maroc, les autorités multiplient les mesures pour encadrer le secteur. Le ministère de l’Intérieur, dirigé par Abdelouafi Laftit, a retiré temporairement 317 licences entre janvier 2023 et février 2024 pour non-respect des normes, avec des suspensions pouvant atteindre six mois.
Quinze autres licences sont en attente de décisions judiciaires. Des circulaires nationaux visent à harmoniser les pratiques, moderniser les véhicules, améliorer la relation client et intégrer des solutions numériques pour faciliter la réservation et la traçabilité.
Malgré ces initiatives, les voyageurs restent vulnérables dans certaines destinations. L’étude souligne que la vigilance et le respect des recommandations locales restent essentiels pour limiter les risques d’arnaque lors de trajets en taxi.
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