Au Bénin, l’aéroport de Cotonou change de nom. Le gouvernement béninois a officialisé mercredi un changement majeur. Désormais cet aéroport portera le nom d’« Aéroport Bernardin Gantin de Cotonou ». Cette décision, actée en Conseil des ministres, a suscité de nombreuses questions, auxquelles le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a apporté des réponses ce vendredi 5 décembre.
Interrogé par les journalistes, le porte-parole a expliqué que ce changement s’inscrit avant tout dans une logique de conformité aux règles internationales de toponymie, qui encadrent la manière de nommer les infrastructures publiques. Il a rappelé que l’ancienne appellation, qui incluait le titre de cardinal ainsi que la référence au quartier Cadjèhoun, ne correspondait pas aux usages en vigueur à travers le monde.
« Le Cardinal, c’est à tout jamais notre Cardinal », a tenu à préciser Wilfried Léandre Houngbédji. A ses dires, le titre honorifique de Bernardin Gantin demeure intact dans la mémoire collective. Selon lui, la modification vise à mettre en avant la personnalité, et non le titre ou la fonction. Il a cité les exemples de l’aéroport Léopold Sédar Senghor à Dakar ou Charles-de-Gaulle à Paris, tous nommés sans référence aux titres des figures honorées. « Les règles de la toponymie l’expliquent : les titres et les fonctions ne s’inscrivent pas dans la dénomination d’une infrastructure », a-t-il indiqué.
Au-delà de la cohérence internationale, la dimension pratique a aussi pesé dans la décision. L’ancienne dénomination, jugée trop longue et parfois difficile à prononcer, posait problème notamment lors des annonces aériennes et dans les communications officielles. Le gouvernement affirme avoir reçu plusieurs signalements en ce sens.
Ce travail d’ajustement ne concerne pas uniquement l’aéroport. Le porte-parole a annoncé que la commission toponymique poursuivra ses recommandations sur d’autres infrastructures publiques. « Cela vaut pour d’autres installations. Demain, on aura le stade Mathieu Kérékou, simplement, plutôt que le général Mathieu Kérékou », a-t-il indiqué.
Avec cette nouvelle dénomination, l’exécutif entend harmoniser les pratiques nationales tout en valorisant la mémoire de l’une des figures majeures du Bénin moderne.
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