La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé un déploiement militaire au Bénin, quelques heures après la tentative de coup d’État déjouée à Cotonou. L’organisation régionale affirme agir conformément à ses textes et à la suite de consultations menées au plus haut niveau entre les chefs d’État et de gouvernement.
Dans son communiqué, la Commission de la CEDEAO précise que la décision se fonde sur l’article 25(e) du Protocole de 1999 relatif au mécanisme de prévention et de gestion des conflits. Ce cadre juridique autorise l’organisation à intervenir pour soutenir un État membre confronté à une menace grave contre son ordre constitutionnel.
Selon la CEDEAO, le président en exercice de l’Autorité des chefs d’État a ordonné le déploiement immédiat d’éléments de la Force en attente vers le territoire béninois. Les contingents proviendront du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et de la Sierra Leone.
L’organisation indique que cette force régionale épaulera le gouvernement béninois ainsi que l’armée républicaine afin de consolider la stabilité institutionnelle et de préserver l’intégrité du pays.
Ce renfort intervient alors que les autorités béninoises poursuivent l’arrestation de plusieurs militaires impliqués dans la tentative de putsch. Le colonel Pascal Tigri, présenté comme le chef du groupe mutin, reste activement recherché. Le gouvernement assure toutefois que la situation demeure totalement sous contrôle et que les institutions fonctionnent normalement.
