Le classement 2025 du Basel Anti-Money Laundering Index met en évidence une évolution contrastée en Afrique. Si plusieurs pays demeurent fortement exposés au risque de blanchiment d’argent, une amélioration notable apparaît dans une grande partie de l’Afrique subsaharienne.
Selon l’étude publiée le lundi 8 décembre par le Basel Institute on Governance, la République démocratique du Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale figurent parmi les pays africains les plus vulnérables face aux flux financiers illicites. À l’échelle mondiale, la RDC occupe le troisième rang avec un score de 7,63 points, derrière la Birmanie et Haïti. Le Tchad et la Guinée équatoriale suivent aux quatrième et cinquième places.
L’indice évalue 177 pays et territoires à partir de 17 indicateurs, issus notamment des données du GAFI, de Transparency International et de la Banque mondiale. Ces critères portent sur la solidité des cadres réglementaires, les risques de corruption et de fraude, la transparence financière, la gouvernance publique ainsi que les risques juridiques et politiques. Plus le score se rapproche de 10, plus l’exposition au blanchiment d’argent s’avère élevée.
En Afrique, le Gabon, la Centrafrique, la Guinée-Bissau, la République du Congo, Djibouti, le Niger et l’Algérie complètent le Top 10 des pays les plus exposés. À l’inverse, le Botswana, les Seychelles et Maurice affichent les niveaux de risque les plus faibles du continent, suivis par la Tunisie, la Namibie, le Maroc, le Ghana, l’Égypte, la Zambie et le Sénégal.
Malgré un score moyen régional encore élevé, l’Afrique subsaharienne enregistre une amélioration sensible en 2025. Soixante-dix pour cent des pays étudiés dans cette zone ont vu leurs résultats progresser. Sept des dix États ayant connu les avancées les plus marquées au niveau mondial se situent dans cette région, dont le Liberia, le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont quitté la catégorie à risque élevé pour rejoindre celle à risque moyen.
Sur les 48 pays africains évalués, 25 demeurent classés à risque élevé, 20 à risque moyen et 3 seulement à risque faible.
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