Depuis des siècles, la masturbation est entourée de tabous et de croyances fantaisistes. Parmi elles, l’idée selon laquelle se masturber rendrait sourd persiste encore aujourd’hui, malgré son caractère totalement faux. Cette légende révèle comment l’ignorance et la culpabilisation ont influencé la perception de la sexualité humaine.
L’origine de ce mythe remonte au XVIIIe siècle. Certaines doctrines religieuses et morales condamnaient fermement la masturbation, considérée comme un comportement déviant. Des médecins, influencés par ces idées, affirmaient que se masturber épuisait le corps et pouvait provoquer diverses maladies, dont la surdité. À cette époque, la médecine ignorait le fonctionnement précis du corps et de la sexualité, et il était plus facile d’attribuer des symptômes variés à des pratiques jugées immorales.
Aujourd’hui, la science est formelle. La masturbation ne rend absolument pas sourd. Aucune étude sérieuse n’a établi de lien entre cette pratique et la perte d’audition. Elle constitue un acte naturel et fréquent, bénéfique pour la santé mentale et physique, et permet de mieux connaître son corps. Elle contribue à réduire le stress, favoriser le sommeil et renforcer l’équilibre émotionnel.
La persistance du mythe tient surtout à la culpabilisation. Dans les sociétés traditionnelles, l’activité sexuelle sans but reproductif était perçue comme inutile ou dangereuse. Pour dissuader les jeunes, on inventait des légendes effrayantes : cécité, folie, surdité. Aujourd’hui encore, ces idées circulent dans les discussions informelles ou sur les réseaux sociaux et provoquent honte ou inquiétude chez les adolescents. L’éducation sexuelle joue donc un rôle essentiel pour rétablir la vérité et dissiper les tabous.
Il est aussi important de rappeler que certaines pratiques soi-disant lubrifiantes, comme l’usage de salive ou de produits cosmétiques, peuvent poser des risques pour la santé sexuelle. À l’inverse, l’usage de lubrifiants intimes adaptés permet un rapport confortable et sécurisé, sans danger pour le corps.
En résumé, la masturbation ne provoque ni surdité, ni cécité, ni troubles mentaux. Ce qui reste réellement nocif, c’est la désinformation et la honte associée à cette pratique. Se masturber est un choix personnel, intime et sain. Chacun doit pouvoir explorer sa sexualité librement, dans le respect de soi et des autres, sans culpabilité ni jugement. La vérité scientifique permet enfin de démystifier ces idées reçues et de promouvoir une sexualité éclairée et responsible.
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