Même les figures les plus en vue du narcotrafic aspirent parfois à passer les fêtes en famille. Incarcéré au quartier de lutte contre la criminalité organisée de la prison de Condé-sur-Sarthe, Eddy M. a récemment sollicité une permission de sortie afin de célébrer Noël avec ses proches. La demande, motivée par le « maintien des liens familiaux durant les fêtes de Noël », a été formulée peu après son incarcération, selon une source judiciaire citée par Le Figaro.
Ancien membre d’un réseau marseillais connu sous l’appellation « Réseau Olivier A », Eddy M. n’a pas hésité à déposer cette requête, malgré la lourdeur de son parcours judiciaire. L’intéressé, identifié dès 2007 comme acteur majeur de la délinquance marseillaise, affiche en effet un passif pénal conséquent.
Selon un spécialiste du dossier, il a été condamné à trois reprises pour trafic de stupéfiants en bande organisée, activités criminelles et association de malfaiteurs. Des infractions qui relèvent du « haut niveau de la criminalité organisée », souligne cette même source. Son profil l’a d’ailleurs exposé à de violentes rivalités, au point d’avoir été la cible d’une tentative d’assassinat imputée à des groupes concurrents du narcotrafic marseillais.
Malgré ces éléments, la démarche de l’intéressé révèle les stratégies judiciaires parfois employées par des détenus récemment écroués, qui tentent d’invoquer le droit au maintien des liens familiaux, même dans les dossiers les plus sensibles. La suite réservée à cette demande de permission n’a toutefois pas été précisée à ce stade.
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