Ce jeudi 18 décembre 2025, le président du Bénin, Patrice Talon, a fait face à la presse pour détailler les principaux changements de la nouvelle Constitution, promulguée la veille. Parmi les innovations majeures figurent l’instauration du Sénat et l’allongement du mandat présidentiel de cinq à sept ans.
Le chef de l’État a assuré que ces réformes ne résultent ni d’un calcul personnel ni d’un revirement politique, mais répondent aux contraintes structurelles du développement béninois. Selon lui, le quinquennat ne permet pas de mener à bien des projets de grande envergure. « Cinq ans, c’est trop court », a-t-il expliqué tout en évoquant des chantiers tels que la transformation de Ganvié, la relocalisation du marché Dantokpa, la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale et les projets routiers, tous ralentis par la complexité des études techniques et des contre-expertises.
Interrogé sur la comparaison avec des démocraties occidentales, Patrice Talon a relativisé le débat. Dans des pays comme la France, le Canada ou les États-Unis, les gouvernants ne sont pas confrontés à des besoins essentiels tels que l’eau, l’électricité, les routes ou les écoles, qui restent encore des défis au Bénin. « Le pays doit faire un saut dans l’avenir avec des besoins qui datent du Moyen Âge », a-t-il déclaré.
Face aux critiques suggérant une modification constitutionnelle à visée personnelle. « Le septennat n’est pas à mon profit, il est pensé au profit du Bénin », a-t-il affirmé.
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