Le président de la République du Gabon, Brice Oligui Nguema, a ordonné la suspension de plusieurs hauts cadres de la Fonction publique. La décision figure dans le communiqué final du Conseil des ministres tenu le jeudi 18 décembre 2025, quelques jours après une visite surprise du chef de l’État dans ce département stratégique.
Le lundi 15 décembre 2025, Brice Oligui Nguema s’était rendu de manière inopinée au ministère de la Fonction publique. Sur place, le constat s’est révélé préoccupant. Sur plus de 400 agents officiellement affectés au ministère, à peine une soixantaine se trouvaient à leur poste à l’arrivée du président. Les bureaux affichaient un visage déserté, tandis que de nombreux dossiers demeuraient entassés sans suivi apparent.
Confronté à cette situation, le chef de l’État a fait part de son insatisfaction. Il a pointé du doigt une administration caractérisée par l’absentéisme, la lourdeur des procédures et des dysfonctionnements persistants. Brice Oligui Nguema a, dans la foulée, réclamé des décisions strictes dont, des sanctions disciplinaires, des licenciements et une réforme profonde de l’administration publique. La modernisation des services, notamment par la digitalisation des procédures, a également figuré parmi les orientations présidentielles.
Le Conseil des ministres du 18 décembre a concrétisé ces annonces. Le communiqué officiel précise qu’il est mis fin aux fonctions de l’ensemble des membres du cabinet du ministre de la Fonction publique. Par ailleurs, plusieurs responsables administratifs ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre. Parmi eux figurent le secrétaire général, le secrétaire général adjoint, la directrice générale de la Fonction publique, ainsi que plusieurs directeurs centraux et sectoriels.
Le ministre de la Fonction publique demeure chargé de l’application de ces décisions. Il devra également mettre en place les mesures d’intérim nécessaires afin de garantir la continuité du service public.
À travers cette décision, Brice Oligui Nguema envoie un signal fort. Le président affiche sa volonté de rompre avec les pratiques jugées inefficaces et d’imposer une administration plus rigoureuse, performante et tournée vers les attentes des citoyens.
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