Un changement historique s’annonce pour la Coupe d’Afrique des nations. Depuis sa première édition en 1957 au Soudan, la compétition se disputait presque systématiquement tous les deux ans. Cette longue tradition va toutefois prendre fin à partir de 2028.
En conférence de presse à Rabat, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a officialisé l’instauration d’une CAN organisée tous les quatre ans. Cette nouvelle périodicité alignera désormais la compétition africaine sur d’autres grands rendez-vous du football mondial, comme la Coupe du monde ou le Championnat d’Europe. Une évolution souhaitée de longue date par la Fédération internationale de football (FIFA), désormais actée.
« Notre devoir premier reste envers le football africain », a déclaré Patrice Motsepe. Le patron de la CAF a insisté sur la nécessité de mieux protéger les joueurs africains qui évoluent à l’étranger, notamment dans les grands clubs européens. Selon lui, cette réforme vise à concilier les intérêts du continent, de ses 1,5 milliard d’habitants et ceux des footballeurs africains engagés dans les compétitions internationales majeures.
Autre annonce d’importance, le calendrier des prochaines éditions connaît un ajustement. La CAN actuellement organisée au Maroc, dont le match d’ouverture Maroc–Comores se joue le dimanche 21 décembre, s’achèvera le 18 janvier 2026. L’édition prévue en 2027 au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie reste inchangée.
En revanche, celle initialement programmée pour 2029 se tiendra finalement en 2028, bien que le ou les pays hôtes n’aient pas encore été désignés. À partir de cette date, le nouveau cycle quadriennal entrera pleinement en vigueur, avec des éditions prévues en 2032, 2036 et 2040.
Patrice Motsepe a également levé le voile sur une autre innovation majeure. Dès 2028, le football africain accueillera une Ligue des Nations, calquée sur le modèle européen lancé en 2018. Cette nouvelle compétition vise à offrir une meilleure organisation du calendrier international.
« Nous voulons garantir une meilleure synchronisation du calendrier afin que les meilleurs joueurs africains puissent être régulièrement présents sur le continent durant les fenêtres internationales », a-t-il précisé.
