Au lendemain de la rencontre inaugurale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui a opposé le Maroc aux Comores, le Mali, l’Afrique du Sud et l’Égypte s’apprêtent à lancer leur tournoi. Absentes de la liste des favoris les plus cités, ces trois sélections nourrissent toutefois l’ambition de bousculer la hiérarchie. Pour elles, une entrée réussie apparaît déjà comme une nécessité.
Après le premier acte disputé par le Maroc, pays hôte, trois outsiders au trône continental s’invitent à leur tour sur la scène de la CAN 2025, ce lundi 22 décembre. Le Mali vise trois points précieux avant un duel attendu face au Maroc pour la suprématie du groupe A. Dans le même temps, l’Afrique du Sud et l’Égypte, têtes d’affiche du groupe B, espèrent poser rapidement les bases d’un parcours solide.
Le Mali face à son plafond de verre
Habitué des phases finales, le Mali affiche une présence continue à la CAN depuis près de deux décennies. Cette régularité impressionne, mais elle masque une statistique frustrante : avec six demi-finales disputées, les Aigles demeurent l’équipe la plus souvent présente dans le dernier carré sans jamais avoir soulevé le trophée.
Une barrière symbolique que les Maliens ambitionnent de faire tomber au Maroc. Le tirage ne leur a toutefois offert aucun répit, avec un groupe A relevé composé du Maroc, des Comores et de la Zambie, championne d’Afrique en 2012.
La nomination de Tom Saintfiet à la tête de la sélection vise à franchir ce cap. Le technicien belge s’est montré l’un des plus critiques envers la Fifa, après le report de la libération des joueurs, un choix qui a fortement perturbé la préparation.
« Nous n’avons pas pu organiser de stage ni jouer de match amical. La préparation n’a donc pas été optimale, ce qui reste regrettable. Malgré tout, j’accorde une confiance totale à mon groupe », a-t-il confié à CAFOnline avant l’entrée en lice contre la Zambie.
L’Afrique du Sud veut confirmer
Les Bafana Bafana abordent la compétition avec assurance. Demi-finalistes de la précédente édition en Côte d’Ivoire en 2024, les Sud-Africains ont également validé leur billet pour les qualifications du Mondial 2026 en devançant le Nigeria. À Rabat, ils affichent des ambitions élevées, avec l’objectif de décrocher un deuxième titre continental, près de trente ans après celui de 1996.
« Nous croyons en nos chances. L’équipe possède de la qualité et du caractère, mais cela devra se traduire sur le terrain », a déclaré le capitaine et gardien Ronwen Williams, figure majeure de la dernière CAN.
Le sélectionneur Hugo Broos, déjà sacré avec le Cameroun en 2017, nourrit l’espoir de rejoindre le cercle très fermé des entraîneurs vainqueurs de la CAN avec deux nations différentes, à l’image d’Hervé Renard.
La préparation n’a cependant pas été exempte de tensions. Accusé de propos racistes après une déclaration polémique visant Mbekezeli Mbokazi, arrivé en retard au rassemblement, le technicien belge a depuis présenté ses excuses. Reste à savoir si cet épisode a laissé des traces au sein du groupe.
Un premier élément de réponse émergera face à l’Angola de Patrice Beaumelle, surprenant quart-de-finaliste de la dernière édition.
L’Égypte, pour enfin couronner Salah
Avec sept titres continentaux, l’Égypte demeure une référence du football africain. Même si le dernier sacre remonte à 2010, les Pharaons ont disputé deux finales depuis lors, en 2017 et 2022. En 2025, ils repartent une nouvelle fois à la conquête de leur couronne.
L’enjeu revêt une dimension particulière pour Mohamed Salah. Icône absolue du football égyptien, l’attaquant de Liverpool n’a encore jamais remporté la CAN avec la sélection nationale. En club, il a tout gagné. En équipe nationale, l’attente persiste.
« Quand ses performances diminuent en club, il retrouve souvent son meilleur niveau en sélection. Mohamed Salah doit gagner la Coupe d’Afrique des nations. Nous l’aiderons, et il nous aidera », observe son sélectionneur Hossam Hassan.
Pour lancer leur campagne, les Égyptiens se mesurent au Zimbabwe, 129e au classement Fifa, une sélection qui rêve encore d’une première qualification pour la phase à élimination directe de son histoire.
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