Au Nigéria, l’ancienne Première dame, Aisha Buhari, a mis fin aux spéculations entourant la disparition de son époux, l’ex-président Muhammadu Buhari. Dans une biographie récemment publiée, elle affirme que l’ancien chef de l’État est décédé des suites d’une pneumonie, et non d’un cancer, comme l’avaient avancé certaines rumeurs.
Ces précisions figurent dans l’ouvrage De soldat à homme d’État : l’héritage de Muhammadu Buhari, signé par l’auteur nigérian Charles Omole. Aisha Buhari y livre un témoignage personnel et émouvant sur les derniers jours de celui qui a dirigé le Nigeria de 2015 à 2023. Muhammadu Buhari s’est éteint à la mi-2025 dans une clinique de Londres, avant que sa dépouille ne soit rapatriée au Nigeria pour être inhumée à Daura, sa ville natale, dans l’État de Katsina.
Selon son épouse, la santé de l’ancien président s’est vite dégradée lors de ses derniers moments. Hospitalisé en soins intensifs, puis admis dans un service de médecine, il a finalement été transféré en salle de réveil. « Les trois derniers jours ont été les plus éprouvants », confie Aisha Buhari dans l’ouvrage tout en évoquant une période particulièrement difficile pour la famille.
Elle établit également un lien entre les problèmes de santé de son mari et son passé militaire. Durant sa carrière au sein de l’armée nigériane, Muhammadu Buhari aurait été exposé pendant de longues périodes à des conditions climatiques extrêmes, notamment dans des zones humides du sud du pays. Une exposition prolongée qui, selon elle, aurait fragilisé durablement ses poumons.
Le livre souligne par ailleurs que les examens médicaux pratiqués, y compris les analyses d’expectorations, n’ont jamais mis en évidence la présence d’un cancer. Les médecins auraient ainsi formellement conclu à une pneumonie comme cause du décès.
Cette mise au point d’Aisha Buhari vient clore plusieurs mois de conjectures et apporte un éclairage définitif sur les circonstances de la disparition de l’une des figures politiques majeures de l’histoire contemporaine du Nigeria.
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