À la tombée de la nuit, le boulevard de la Marina change de visage. De l’aéroport international de Cotonou au carrefour Erevan, jusqu’aux abords du jardin Mathieu, la principale artère de la capitale économique du Bénin s’illumine d’une clarté saisissante. Les lumières blanches, harmonieusement disposées, épousent les lampadaires existants et baignent la chaussée dans une atmosphère résolument festive. Le décor annonce les fêtes avant même qu’elles ne commencent.
La Marina dépasse sa fonction de simple axe routier. Elle s’impose comme un espace de contemplation et de promenade urbaine. Des arches monumentales, des motifs lumineux inspirés de Noël et du Nouvel An et des installations soigneusement mises en scène captent l’attention. Les véhicules ralentissent, les passants s’arrêtent, les téléphones s’activent. Sur ce tronçon emblématique, Cotonou expose une image soignée et assumée.
Pour de nombreux usagers, cette mise en lumière suscite un sentiment de fierté. Le même enthousiasme se retrouve chez les riverains. Pour eux, ces décorations traduisent une transformation visible de la ville.
La Marina devient aussi un itinéraire privilégié pour accueillir les visiteurs qui viennent découvrir une ville de Cotonou propre, organisée, agréable.
Cette perception rejoint les récentes distinctions internationales qui classent Cotonou parmi les villes africaines les plus propres, derrière Kigali et Rabat. Sur la Marina, cette reconnaissance prend forme à travers des abords entretenus, une circulation maîtrisée et un éclairage cohérent.
Au fil des nuits de décembre, le boulevard s’impose ainsi comme un symbole de fierté collective. On ne s’y contente plus de passer. On y regarde, on y ralentit, on y revient. Sous ces lumières de fin d’année, Cotonou affirme discrètement son ambition urbaine et son désir de séduire.
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