Le risque de crise cardiaque augmente de manière significative pendant les fêtes de fin d’année. Les données médicales indiquent une hausse moyenne de 15 % sur cette période, avec un pic particulièrement marqué le 24 décembre, où l’augmentation atteint 37 %, surtout autour de 22 heures. Plusieurs facteurs se combinent pour expliquer ce phénomène.
Des travaux scientifiques, notamment une étude publiée dans la revue Circulation, ont mis en évidence une surmortalité d’origine cardiaque autour de Noël et du Nouvel An. Les 25 et 26 décembre ainsi que le 1er janvier figurent parmi les journées les plus à risque, y compris après exclusion des facteurs cardiovasculaires classiques. Si les mécanismes précis font encore débat, plusieurs explications reviennent de façon récurrente.
Les excès alimentaires occupent une place centrale. Durant les fêtes, la consommation d’alcool augmente en fréquence et en quantité sur plusieurs jours consécutifs. À cela s’ajoutent des repas riches en graisses et en sucres. Or, l’alcool et une alimentation déséquilibrée fragilisent le système cardiovasculaire. L’alcool peut notamment provoquer des troubles du rythme cardiaque, regroupés sous l’appellation médicale de « holiday heart syndrome », susceptibles de déclencher des accidents cardiaques.
Le stress joue également un rôle important. Les préparatifs, les obligations familiales et les contraintes financières stimulent la production d’hormones comme le cortisol et l’adrénaline. Ces substances accélèrent le rythme cardiaque, favorisent les arythmies et entraînent une contraction des artères coronaires.
Le froid constitue un autre facteur aggravant. Des recherches publiées dans le British Medical Journal montrent qu’une baisse de température de 1 °C entraîne une hausse de 2 % du risque d’infarctus dans les semaines suivantes. Le cœur fournit alors un effort accru pour maintenir la température corporelle.
Enfin, certaines personnes minimisent leurs symptômes pendant les fêtes et retardent la consultation médicale. Ce délai peut pourtant aggraver la situation et entraîner des conséquences graves, voire fatales.
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