Ce dimanche 28 décembre 2025, les 6,7 millions d’électeurs guinéens vont aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle. Ce vote ouvre la voie à un retour à l’ordre constitutionnel après plus de quatre années de transition. Huit candidats se présentent face au président de la transition, Mamadi Doumbouya, parmi lesquels Abdoulaye Yéro Baldé et Faya Millimouno.
Si le renversement d’Alpha Condé s’accompagne de la promesse que Mamadi Doumbouya ne briguerait pas la présidence, le chef de la transition figure pourtant parmi les candidats. Son Premier ministre, Bah Oury, indique que le général souhaite consolider les acquis de la transition et poursuivre le développement économique du pays. Durant la campagne, les ministres présentent aux électeurs les bilans du gouvernement et les projets en cours.
Abdoulaye Yéro Baldé, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, attire l’attention après avoir quitté le gouvernement Condé pour s’opposer au projet de troisième mandat. Faya Millimouno, du Bloc libéral, dénonce les disparitions d’opposants et la fermeture des grands médias audiovisuels pendant la transition. Makalé Camara, ancienne ministre des Affaires étrangères, représente la seule candidature féminine, tandis que Mohamed Nabé défend l’Alliance pour le renouveau et le progrès. Les autres candidats en lice sont Bouna Keita, Abdoulaye Kourouma, Mohamed Chérif Tounkara et Ibrahima Abé Sylla.
Ces élections se déroulent dans un climat particulier. Les figures historiques de la vie politique guinéenne, telles qu’Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo ou Sidya Touré, se trouvent toutes en exil. Leurs partis demandent aux militants de ne pas participer au scrutin.
Le déroulement du vote influence directement l’avenir politique et la stabilité de la Guinée. Les résultats indiqueront si les institutions guinéennes parviennent à organiser une élection présidentielle crédible et sécurisée après une longue transition. Chaque électeur joue un rôle dans le retour à la normalité constitutionnelle et dans la construction d’un pays capable de tourner la page d’une période politique instable.
