Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance du PIB réel du Gabon limitée à 1,9 % en 2025 et 2,6 % en 2026, d’après son rapport sur les Perspectives de l’économie régionale publié ce jeudi 16 octobre. Des estimations bien en deçà des projections du gouvernement gabonais, qui table de son côté sur une hausse ambitieuse de 7,9 % sur la même période.
Cette divergence reflète des approches différentes. Le gouvernement gabonais parie sur les effets attendus des réformes mises en œuvre depuis la transition, notamment dans la diversification économique, le numérique et les infrastructures. La relance de chantiers publics et les partenariats dans l’agriculture, le bois et les mines alimentent cet optimisme officiel.
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À l’inverse, le FMI adopte une lecture plus prudente. L’institution internationale rappelle que l’économie gabonaise reste très dépendante du secteur pétrolier, et que les retombées des réformes structurelles prendront du temps à se concrétiser. Le rythme modéré de 2,6 % en 2026 traduit une transition progressive, freinée par la faiblesse de l’investissement privé et des contraintes budgétaires.
Sur le plan régional, le FMI souligne que la performance projetée du Gabon reste inférieure à la moyenne de l’Afrique subsaharienne, estimée à 4,4 % en 2026, loin derrière des pays comme la Côte d’Ivoire (6,4 %), le Rwanda (7,5 %) ou le Niger (6,7 %).
Le défi pour Libreville réside désormais dans l’exécution rapide des projets structurants et l’amélioration du climat des affaires. Pour l’instant, les projections du FMI invitent à la prudence et tempèrent l’euphorie du gouvernement. La question reste ouverte. Laquelle des deux visions se rapprochera de la réalité économique dans les prochains mois.
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