Depuis son retour au pouvoir en janvier 2025, Donald Trump n’a guère changé de ton vis-à-vis de l’Afrique. Ce mercredi 9 juillet, lors d’un déjeuner à la Maison-Blanche avec cinq chefs d’État africains, il a une nouvelle fois suscité la polémique.
S’adressant à Joseph Boakai, président du Libéria, Trump s’est dit « impressionné » par son anglais « parfait », avant de lui demander : « Où avez-vous appris à parler aussi bien ? Avez-vous fait des études ? Où ça ? »
Une remarque qui a provoqué gêne et consternation, tant dans la salle que sur les réseaux sociaux. Le président Boakai, visiblement pris au dépourvu, a simplement répondu : « Au Libéria ». Une réplique sobre, qui a clos l’échange sans heurt, mais dont la portée symbolique n’a échappé à personne.
LIRE AUSSI : États-Unis : ce que cache l’image de Trump entouré de présidents africains
Le Libéria est un pays anglophone depuis sa création, fondé au XIXe siècle par d’anciens esclaves afro-américains. L’anglais y est la langue officielle. En ignorant ce fait, Donald Trump a non seulement révélé une méconnaissance embarrassante, mais a aussi laissé transparaître une forme de condescendance envers ses invités africains.
La scène, captée par les caméras et rapidement virale, a provoqué une vague d’indignation. De nombreux internautes et analystes y ont vu une preuve supplémentaire de l’incapacité du président américain à entretenir un dialogue équilibré avec ses homologues africains. « Ce n’est pas une bourde, c’est une posture récurrente », estime un commentateur sur CNN.
Toutefois, Joseph Boakai a su préserver le ton diplomatique de l’événement. Mais l’incident a laissé des traces. Au moment où les États-Unis cherchent à contrer l’influence croissante de la Chine et de la Russie sur le continent africain, cette maladresse présidentielle pourrait s’avérer coûteuse.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 71