Depuis son entrée à l’Organisation mondiale du commerce en 2001, la Chine s’est hissée au rang de géant économique mondial. Ses échanges commerciaux florissants, son rôle central dans les chaînes d’approvisionnement et son initiative des Nouvelles Routes de la soie ont fait d’elle un partenaire stratégique pour de nombreuses économies occidentales.
L’Union européenne, notamment l’Allemagne, a tiré parti de ce dynamisme, grâce à des exportations massives et à une coopération industrielle fructueuse.
Aujourd’hui, cette relation est sous tension, alors que Berlin réévalue ses partenariats pour réduire sa dépendance économique vis-à-vis de Pékin, une stratégie que la Chine perçoit comme une remise en question de la coopération bilatérale.
Lors d’une conversation avec Johann Wadephul, ministre allemand des Affaires étrangères, Wang Yi, chef de la diplomatie chinoise, a dénoncé les orientations stratégiques de Berlin, qu’il qualifie d’« injustifiées ». Selon lui, ces mesures pourraient nuire aux échanges économiques bénéfiques aux deux pays.
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Cependant, en Allemagne, le gouvernement cherche à diversifier ses chaînes d’approvisionnement et à protéger ses secteurs stratégiques, comme les semi-conducteurs et l’automobile électrique, sans pour autant opter pour un découplage brutal.
En effet, le pays est à un carrefour : continuer à profiter du vaste marché chinois ou réduire les risques liés à une dépendance excessive. Pour la Chine, qui voit son économie ralentie, maintenir des relations solides avec ses partenaires européens est essentiel.
Cette tension sino-allemande reflète une réorientation des relations entre l’Europe et la Chine, où prudence stratégique et interdépendance commerciale s’entrelacent dans un équilibre fragile.
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