Depuis le 8 mai 2025, une mutinerie d’ampleur frappe la garnison militaire de Termit, située dans l’extrême nord-est du Niger. Les soldats, à plus de 1 500 kilomètres de Niamey, protestent contre leurs conditions de vie précaires.
Ces derniers expriment une colère grandissante face à des défis quotidiens. Sous-alimentation, insuffisance d’équipements adaptés et retards chroniques dans le paiement des soldes et primes alimentent le mécontentement. Dès le début du mouvement, le commandant de la garnison a été arrêté, mais un sergent-chef a pris la relève pour mener la rébellion.
Pour tenter d’apaiser les tensions, le colonel-major Mamada Lamine a été dépêché depuis Zinder. Cependant, son arrivée s’est heurtée à la détermination des mutins, qui l’ont brièvement retenu. Le 9 mai, le chef d’état-major adjoint de l’armée de terre a également tenté une médiation sur place.
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Sa mission s’est soldée par une séquestration temporaire, avant d’être libéré le lendemain et de retourner à Niamey avec les revendications des soldats. Ces derniers exigent désormais la présence du ministre de la Défense pour un dialogue direct.
À Niamey, la mutinerie a été confirmée par des sources militaires, mais aucune déclaration officielle n’a encore été faite. Ce silence alimente les inquiétudes au sein de l’opinion publique et suscite des interrogations sur la gestion de cette crise.
Sous la direction du général Abdourahamane Tiani, le pouvoir militaire s’efforce de désamorcer la situation, conscient du risque de contagion à d’autres garnisons. Des émissaires ont été envoyés à Termit pour évaluer les doléances des mutins et éviter que la situation ne s’envenime davantage.
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