La contestation s’enracine dans le refus d’une Constitution adoptée en violation de celle de 1992, selon Sambirini Targone, coordinateur de la Dynamique pour la majorité du peuple. « La tension monte progressivement », affirme-t-il, appuyé par des organisations de la société civile et des partis d’opposition, qui soutiennent l’initiative sans en être les organisateurs.
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L’arrestation du rappeur Aamron, interné en hôpital psychiatrique avant d’être libéré le week-end dernier, a été le déclencheur de ce mouvement. Lors de la manifestation du 6 juin, une cinquantaine de personnes avaient été interpellées. À ce jour, trois d’entre elles demeurent détenues.
Depuis le début de la semaine, Lomé semble sous haute surveillance. Plusieurs habitants constatent un renforcement du dispositif sécuritaire. Le gouvernement togolais a prévenu : toute manifestation non conforme aux textes en vigueur ou incitant à la désobéissance civile sera réprimée.
Dans un communiqué récent, les autorités ont souligné que « tout appel à manifestation conduisant à une révolte du peuple, source de troubles à l’ordre public, constitue une violation flagrante des textes ».
Ces manifestations, rares ces dernières années au Togo, traduisent un ras-le-bol croissant envers un régime en place depuis près de deux décennies.
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