Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a été évacué en urgence vers Bruxelles le 21 juin, à bord d’un jet médicalisé affrété dans la plus grande discrétion. Hospitalisé à l’hôpital Delta, son état de santé, jugé préoccupant, a nécessité une prise en charge immédiate. Il devrait y rester au moins une semaine.
Cette absence soudaine du chef de l’État plonge Bangui dans une zone d’incertitude. Aucun dispositif clair de délégation du pouvoir n’a été annoncé, et le fonctionnement du sommet de l’État repose désormais sur une poignée de fidèles (dont le Premier ministre Félix Moloua et le président de l’Assemblée nationale Mathieu Simplice Sarandji) pendant que le clan présidentiel conserve un contrôle serré sur les services de sécurité.
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À six mois de l’élection présidentielle à laquelle Touadéra brigue un troisième mandat controversé, cette évacuation sanitaire survient dans un contexte tendu.
Malgré la signature récente d’accords avec certains groupes armés, le climat sécuritaire reste fragile. La transition au sommet de l’État, si elle devait s’installer, pourrait ouvrir une période de forte instabilité.
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