mercredi 31 décembre 2025

Bénin : la Constitution révisée, ce qui change

Avec 90 voix en faveur et 19 contre, les députés ont approuvé la révision constitutionnelle, un choix majeur dans l’histoire politique récente. Ce vote qui a eu lieu pendant la nuit du vendredi 14 au samedi 15 novembre 2025 ouvre ainsi la phase phase opérationnelle des réformes prévues.

En effet, parmi les changements majeurs, la création du Sénat occupe le devant de la scène. L’institution, qui alimente déjà les débats publics et politiques, doit désormais trouver sa place dans l’architecture institutionnelle et préciser son rôle dans le fonctionnement de l’État.

Une autre modification significative concerne l’extension de la durée des mandats présidentiel, législatif et municipal, qui passent de cinq à sept ans, renouvelable une seule fois. Cette évolution redéfinit le rythme politique national et pourrait transformer durablement la gouvernance et les stratégies électorales.

LIRE AUSSI : EXCLUSIF : à quoi ressemblerait le futur Sénat du Bénin ?

Ce qui change…

Après examen approfondi, les parlementaires ont approuvé un ensemble de réformes qui modifient en profondeur les équilibres institutionnels. Quinze nouveaux articles ont été introduits et dix-huit existants substantiellement révisés.

La réforme la plus significative touche la présidence de la République. L’article 42 modifié stipule que le chef de l’État est élu pour un mandat de sept ans, renouvelable une seule fois, et qu’« aucun citoyen ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels au cours de sa vie ».

Le Bénin adopte également un régime parlementaire bicaméral. L’article 79 révisé confie le pouvoir législatif à deux chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat. L’article 113.1 définit le rôle stratégique du Sénat. Il sera chargé de « réguler la vie politique pour renforcer l’unité nationale, le développement, la défense du territoire, la sécurité publique, la démocratie et la paix ».

Les textes prévoient aussi que toutes les lois et résolutions adoptées par l’Assemblée nationale soient transmises simultanément au Président de la République et au Président du Sénat (article 86 modifié).

La réforme uniformise enfin la durée des mandats électifs à sept ans pour les députés, les maires et les conseillers communaux. De plus, tout député qui quitte la formation politique ayant soutenu sa candidature perd automatiquement son siège, une mesure pour limiter la transhumance parlementaire.

La balle est désormais dans le camp des institutions chargées d’opérationnaliser ces nouvelles dispositions, dont l’application sera scrutée de près. Avec ce vote, le pays entre de plain-pied dans une transition constitutionnelle qui promet d’imprimer un tournant durable à la vie politique nationale.

Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici. 

Partager :

Sommaire [hide]

Plus d'actualités

Articles Populaires