Les députés sud-coréens ont voté (204 voix pour, 85 contre) ce samedi 14 décembre 2024 pour la destitution du président Yoon Suk Yeol. Ce dernier est accusé d’avoir tenté d’imposer la loi martiale et de museler le Parlement par la force militaire le 3 décembre 2024.
La motion, adoptée grâce à une alliance inédite entre l’opposition majoritaire et 12 députés de la formation présidentielle, marque une étape clé. Suspendu de ses fonctions, le président sud coréen attend désormais la décision de la Cour constitutionnelle, qui dispose de six mois pour valider ou rejeter cette destitution.
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Pour ses opposants, cette journée incarne « une victoire du peuple et de la démocratie ». En effet, l’opposition dénonce la tentative du président d’enfreindre gravement la Constitution. « Yoon Suk Yeol est devenu un dirigeant inacceptable pour les citoyens », a déclaré un député du Parti du pouvoir au peuple (PPP), désormais divisé.
Pour rappel, le 3 décembre, la Corée du Sud avait été sidérée par l’annonce de la loi martiale. Et pour cause, sous les ordres du président, des militaires avaient encerclé le Parlement pour empêcher une réunion d’urgence. Cependant, malgré les pressions, les députés avaient réussi à abolir cette mesure.
L’homme devient ainsi le troisième président sud-coréen destitué par le Parlement.
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