C’est fait. Il n’y a plus d’associations syndicales étudiantes en Côte d’Ivoire. Le décret de leur dissolution a été adopté en Conseil des ministres de ce mercredi 30 octobre 2024. « Préserver l’ordre et la sécurité dans les établissements éducatifs » : tel est l’objectif annoncé par Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, après le conseil des ministres.
En Côte d’Ivoire, cette décision intervient dans un contexte de violence grandissante sur les campus, marqué par le meurtre de deux membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) entre août et septembre.
Ces drames ont conduit à l’arrestation de plusieurs dirigeants de la Fesci, fréquemment accusée d’imposer une autorité contestée dans les établissements.
Les autorités sont également passées à l’action début octobre, lançant une opération de sécurisation dans les résidences universitaires.
Les forces de l’ordre y ont découvert un arsenal d’armes blanches, utilisé pour « commettre des actes de violence et troubler l’ordre public sur les campus et au-delà », selon les autorités.
Si certains étudiants voient dans ces mesures un gage de tranquillité retrouvée, d’autres s’inquiètent pour leur liberté d’expression. « Sans ces associations, qui portera nos revendications ? », interroge un étudiant.
