Alors que la France entame les grandes vacances ce vendredi 4 juillet 2025, une grève des contrôleurs aériens paralyse le trafic dans tout le pays. Plus de 1.000 vols ont été annulés, selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), après 933 annulations la veille. Les aéroports parisiens et plusieurs hubs régionaux sont les plus touchés.
Le mouvement social, lancé par deux syndicats minoritaires à savoir l’Unsa-ICNA et l’Usac-CGT, réclame de meilleures conditions de travail, des effectifs renforcés, et dénonce un management toxique dans la navigation aérienne.
« 272 personnes vont impacter le bien-être de plus de 500.000 passagers », a déploré Philippe Tabarot, ministre des Transports, pour qui cette grève est « inacceptable ».
Les perturbations de ce mouvement dépassent les frontières françaises. Selon Airlines for Europe (A4E), près de 1.500 vols (300.000 passagers affectés) ont été annulés en Europe ces deux derniers jours. La principale compagnie concernée, Ryanair, a annulé 400 vols, soit 70.000 voyageurs privés de départ.
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Les retards cumulés atteignent près de 500.000 minutes jeudi sur les 33.000 vols commerciaux en Europe, selon A4E. Certains aéroports français comme Nice ou Marseille ont vu des vols maintenus mais fortement retardés.
Air France a confirmé « l’adaptation de son programme de vols », tout en maintenant l’ensemble de ses liaisons long-courriers. En toile de fond, une réforme du système de pointage et d’organisation du travail des aiguilleurs, mise en cause depuis un incident grave à Bordeaux en 2022, attise les tensions.
Si le SNCTA, syndicat majoritaire (60%), n’a pas rejoint le mouvement, la Fédération nationale de l’aviation civile parle d’une grève de trop, qui s’ajoute à des performances « déjà médiocres » du contrôle aérien français.
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